Combien de mystifications jalonnent notre connaissance du passé du monde, et surtout combien de non-dits dont la révélation dépasserait l’entendement et ébranlerait l’histoire telle qu’elle nous est contée !

Notre planète nous expose les stigmates d’un passé bien plus riche que celui dépeint par les institutions censées transmettre et diffuser le savoir.

Lumière sur les Temps a pour objectif de jeter un coup de projecteur sur des zones d’ombre de l’histoire non explorées par malveillance, incurie, idéologie ou frilosité.

lundi 24 novembre 2014

L'univers avant le circuit électrique

En 2009, la sonde Herschel de l'ESA fut envoyée dans l'espace, à 1,5 millions de kilomètres, côté opposé au soleil, car l'idée était de permettre à son télescope de réaliser des observations sur une  gamme du spectre lumineux, qui va de l’infrarouge aux longueurs d’onde submillimétriques, (...)encore peu explorée car inaccessible du sol. Cela nécessite non seulement de refroidir l’instrument à des températures cryogéniques, mais aussi de refroidir le télescope. Herschel a eu des prédécesseurs comme le satellite européen ISO1, plus récemment l’américain Spitzer. Mais la grande nouveauté avec Herschel, c’est son télescope de 3,5 m de diamètre, qui est le plus grand jamais réalisé pour une application spatiale. (source CNES)
Les clichés que la sonde a renvoyé sur Terre sont tout simplement prodigieux, à l'instar de celui ci-dessous, où une chaîne de production d'étoiles dans la constellation du Petit Renard :

Chaîne de production d'étoiles dans la constellation du Petit Renard. Crédits: ESA/Hi-GAL Consortium.
Source CNES

Lancée en 1997 par la NASA, la sonde Cassini-Huygens avait pour but d'observer Saturne et ses lunes. Toujours en activité, ses clichés sont prodigieux :

Les éruptions d’Encelade
Source CNES

Les éruptions d’Encelade

8 août 2011
Cette image a été prise par la sonde Cassini, le 25 décembre 2009. Le Soleil fait apparaître 4 puissants jets de matière, au pôle Sud de l’astre, qui pourraient s’apparenter à des geysers terrestres.
Encelade, l’un des 62 satellites naturels de Saturne, le 6e par la taille, pourrait abriter de l’eau liquide sous sa surface. Elle s’échapperait par endroits sous forme de vapeur d’eau mélangée à des sels au rythme de 250 kg/sec.
Sur cette image réalisée à 617 000 km de distance, chaque pixel représente 4 km. Encelade tourne autour de Saturne au sein de l’anneau le plus externe et le plus ténu de tous, appelé anneau E. Ce dernier serait alimenté en permanence en particules grâce aux « éruptions volcaniques » actuelles (ou récentes) d’Encelade.
Le satellite européen Herschel a montré que 3 à 5 % de cette eau tombait dans l’atmosphère de Saturne. Cette découverte a enfin permis d’élucider l’abondance anormale de l’eau dans les nuages de Saturne. C’est la 1ere fois que l’on met en évidence la contamination d’une planète par l’une de ses lunes.
Encelade est un des 4 seuls objets du système solaire (avec les satellites Io de Jupiter, Triton de Neptune et la Terre) sur lesquels des éruptions ou des éjections de matière ont pu être directement observées. (source CNES)

Ou bien ce cliché de Téthys où l'on distingue aisément l'énorme cratère d'impact nommé Odysseus :

 The Great Basin
Source NASA

Ou bien encore Mimas exposant les stigmates d'un impact similaire à celui de Téthys, ici vue par le profil des sommets des remparts du cratère l'ayant déformée et aplatie, cratère qui porte le nom de Herschel :

Mimas, lune aplatie
Source CNES
Quel media de grande diffusion nous a retransmis ces clichés ? Combien de professeurs en ont fait état à leurs élèves ? Je ne me fais pas d'illusion, hélas ! L'astronomie, la cosmologie, l'astrophysique sont des sciences peu abordées.
Une étude fut réalisée par des chercheurs anglais récemment, portant sur les raisons du désamour des étudiants envers la physique et plus précisément des étudiantes. L'opposition garçon-fille n'était pas, à mon sens, le plus probant dans les résultats annoncés, mais ce qui en ressortit fut, et applicable aux deux sexes - ce qui est bien plus intéressant -, qu'il était indéniable que la physique était mal abordée dès le départ au collège, et qu'au lieu de tenter de démontrer comment fonctionne un petit et ridicule circuit électrique à l'aide d'une pile de 9 volts, il vaudrait mieux inverser la tendance et la progression pédagogique en commençant par expliquer les lois physiques de l'univers. De l'infiniment grand au plus petit et non l'inverse. Je suis intimement convaincu que cela créerait des engouements et des aptitudes scientifiques plus nombreux.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire