Dans le roman, basé par ailleurs sur la théorie de Baigent, Leigh et Lincoln (L'Enigme sacrée aux éditions J'ai lu), il est avancé que Jésus avait une compagne, que cela était connu de certains initiés dont Léonard de Vinci qui l'expose au grand jour dans la Cène, l'une de ses œuvres les plus impressionnantes.
En effet, l'un des apôtres parait bien féminin et cela peut laisser perplexe. Cependant, sans d'autre œuvre d'art, écrit, tradition avérée, cela pouvait n'être qu'une extrapolation de plus. Or, à la faveur d'une balade au Mans, j'ai eu l'occasion de confirmer la théorie, et sans doute aucun.
J'affirme, sans trembler, si ce n'est de joie, qu'une preuve supplémentaire d'une compagne de Jésus existe, qui plus est exposée aux badauds.
Il suffit de se rendre à la belle cathédrale saint Julien du Mans, et de pénétrer dans la sacristie. Les murs y sont parés de bas-reliefs en bois réalisés en 1565 (contemporain de Léonard donc). Sur deux des pans sculptés, une femme apparaît auprès de Jésus, notamment recueillie sur lui dans la représentation de la Cène. L'un des apôtres ou figurant parmi ceux-là est bien une femme. Sur l'autre pan, elle porte une jarre, une broche, est le seul personnage sans barbe, et sa poitrine est apparente.
Bien évidemment, cette preuve bien qu'évidente ne fait que confirmer que la thèse d'une compagne de Jésus était en vogue au XVIème siècle sans pour autant entériner l'existence réelle du personnage ; mais il est intéressant de voir qu'un tel concept, avec toutes les répercussions qu'il peut avoir, a été admis à une époque reculée, voire à plusieurs reprises, avant d'être reniée par le clergé, notamment en notre XXIème siècle qui se devrait d'être plus éclairé.