Combien de mystifications jalonnent notre connaissance du passé du monde, et surtout combien de non-dits dont la révélation dépasserait l’entendement et ébranlerait l’histoire telle qu’elle nous est contée !

Notre planète nous expose les stigmates d’un passé bien plus riche que celui dépeint par les institutions censées transmettre et diffuser le savoir.

Lumière sur les Temps a pour objectif de jeter un coup de projecteur sur des zones d’ombre de l’histoire non explorées par malveillance, incurie, idéologie ou frilosité.

vendredi 13 février 2015

Une brèche dans le paradoxe de Fermi

Gabriel Chardin, physicien du CNRS, dans son article "Le paradoxe de Fermi et les extraterrestres invisibles" (05/02/2015), suggère que la raison la plus probable pour que le paradoxe de Fermi soit viable est l'inéluctable et rapide épuisement d'une planète soumise aux avancées technologiques de ses habitants (pour rappel, Fermi, dans les années 1950, avait posé le paradoxe que constitue le fait qu'aucune civilisation extraterrestre ne nous ait visités alors que 200 milliards d'étoiles existent dans notre seule galaxie, comportant très vraisemblablement des centaines de milliards de planètes).
Ainsi, avant même d'être capable de partir à la découverte d'autres mondes potentiellement habités, l'être humain, à l'instar de tout autre éventuelle civilisation extraterrestre, provoquerait son déclin voire sa perte avant de trouver comment survivre à son progrès dévastateur, allant hors de son habitat initial.
Ci-dessous, un extrait de l'article de G. Chardin : 
Sous l’hypothèse apparemment raisonnable d’un taux de croissance de la consommation et de l’utilisation des ressources de 2 % par an, la durée d’épuisement des ressources de la Terre est de quelques centaines d’années, avec une large marge d’incertitude. (...) Autrement dit, une croissance de 2 % par an poursuivie pendant quelques millénaires grille presque nécessairement le système planétaire qui en subit l’expérience. (...) Nous tenons donc ici ce que j’estime être la meilleure réponse au paradoxe de Fermi : la vie constitue une sorte d’accélérateur, qui induit une extrême instabilité. Ainsi, sans une stratégie extrêmement précise et rigoureuse, il est infiniment probable que, telles des fourmis vivant sur un tas de salpêtre, nous grillions le jour où nous découvrons les allumettes, bien avant d’être parvenus à développer le voyage interstellaire. Car, si nous analysons notre histoire et ses violences répétées, quasi-permanentes, si nous regardons avec lucidité notre avidité à utiliser sans vergogne les ressources naturelles, dont beaucoup sont en ce moment même en voie d’épuisement, avec un horizon inférieur à quelques dizaines d’années, l’instabilité très forte apportée par la vie semble l’explication la plus probable au paradoxe de Fermi.

La théorie émise par ce physicien présente, d'emblée, l'avantage d'une réflexion honnête, empreinte d'une ouverture d'esprit plus qu'honorable. Chardin, en effet, fait partie de ces scientifiques qui ne réfutent pas l'hypothèse extraterrestre tout de go, mais vise à dissiper les dogmes de part et d'autre.

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