Combien de mystifications jalonnent notre connaissance du passé du monde, et surtout combien de non-dits dont la révélation dépasserait l’entendement et ébranlerait l’histoire telle qu’elle nous est contée !

Notre planète nous expose les stigmates d’un passé bien plus riche que celui dépeint par les institutions censées transmettre et diffuser le savoir.

Lumière sur les Temps a pour objectif de jeter un coup de projecteur sur des zones d’ombre de l’histoire non explorées par malveillance, incurie, idéologie ou frilosité.

dimanche 30 novembre 2014

La naissance de l'art marchand

L'Art, de nos jours, ne remporterait pas les suffrages de la plupart des grands maîtres d'autrefois, pas plus que de leurs mécènes ou simples admirateurs.
Quelques anecdotes me confortent en ce sens : dans une illustre galerie new-yorkaise, la femme de ménage crut bon de nettoyer le sol jonché de détritus (papiers, canettes,...) et de jeter le tout à la poubelle. Le lendemain matin, le galeriste et ses affidés tremblèrent à la vue de ce qu'ils considérèrent comme un massacre ; la femme de ménage avait détruit une "œuvre" estimée à 10.000 dollars !
Œuvre d'Aelita Andre
Je prendrai pour autre exemple le cas suivant : une fillette australienne, Aelita Andre, réalise des œuvres d'art abstrait et les vend des milliers de dollars. La petite aime les couleurs, manipuler la matière, jouer des textures, et s'affranchir des méthodes traditionnelles usant pour outils pinceaux ou spatules. Qu'en est-il du résultat ? De l'art abstrait, que la petite, avec toute son insouciance et surtout son honnêteté, nous décrit comme étant un oiseau qui vole au-dessus d'un personnage zoomorphe ou anthropomorphe (la distinction n'a guère d'importance en l'occurrence) lorsqu'elle désigne de son petit doigt quelques taches et bavures, bien loin, soit dit en passant, de l'interprétation qu'en auraient fait les galeristes et autres critiques.



En résumé, il ne me semble pas imprudent d'affirmer qu'un problème de taille se pose lorsque le travail d'un artiste a été réalisé à des fins totalement différentes que celles pour lesquelles elles sont accueillies par l'esprit critique du spectateur, et qu'on ne me dise pas qu'une femme de ménage en est forcément dénué, car cela serait de la malhonnêteté crasse doublée d'un mépris formidable pour la plèbe béotienne.
Ces deux cas sont cependant différents. Dans le premier, la forfaiture et la fumisterie sont manifestes, d'autant qu'aucune transformation de la matière première n'a eu lieu, et le simple fait de poser des détritus sur le sol, même dans un périmètre donné, n'ouvre comme perspective que de donner la possibilité aux commentateurs de l'œuvre de l'interpréter comme bon leur semble. Dans le second, la fillette tente de réaliser quelque chose, selon ses critères, et le seul reproche que l'on soit en droit d'opposer est l'hypocrisie cupide qui mercantilise ce genre de réalisations et leurs auteurs.
Une chose est sure : la fillette ne saurait réaliser du Velázquez, du Courbet, du Bosch ou du Dali. Le pseudo artiste newyorkais, lui, aurait beaucoup à apprendre de la fillette.

Le propos de mon article n'est pas de poser en critique d'art que d'aucuns jugeront réactionnaire, mais de démontrer que l'art, tel qu'on l'entend aujourd'hui, échappe aux paramètres autrefois requis, et je ne fais pas référence à une prétendue nécessité du figuratif. Bosch, c'est du grand art, et pourtant le réalisme n'est pas de mise dans son œuvre. Dali, c'est la réalité transcendée, mais l'homme savait dessiner le modèle qu'il sublime

Afin de replacer dans le temps le moment où l'art a basculé, on peut aisément le situer au début du XXème siècle, vers les années 20, lorsque certains marchands d'art (notez bien le terme marchands) ont entrepris de constituer leurs expositions, leurs collections, leurs fonds de commerce avec les œuvres d'artistes inconnus, lesquels, dès que le succès est arrivé faute d'offre meilleure et grâce à d'expertes compétences commerciales des marchands, furent suivis par d'autres inconnus, produisant pour la plupart ce que l'on désigne désormais comme de l'art abstrait, ou du cubisme, du futurisme, du surréalisme un peu plus tard. Ainsi, grâce à des marchands tels que Rosenberg, pour ne citer que l'un des plus influents sur la place parisienne, l'art commença d'être évalué non par sa qualité intrinsèque mais par son exclusive interprétation extrinsèque, ouvrant la porte à toutes les dérives...

jeudi 27 novembre 2014

Entre 12000 et 9000 ans en arrière...

Jacques Bergier, co-auteur du Matin des Magiciens, dans l'un de ses livres dont je suis loin de partager toutes les théories (Les Extraterrestres dans l'Histoire), émet une idée qui me semble tout à fait intéressante. 
En effet, il évoque nos ancêtres de la proto-histoire comme étant des gens plus évolués que prévu (ce qui commence à se généraliser dans les sphères scientifiques), dont l'essor civilisationnel aurait dû s'épanouir bien plus au cours des millénaires à l'inverse de ce qui semble s'être passé, la civilisation ne "recommençant" son évolution qu'en Mésopotamie. Il envisage donc, afin d'expliquer ce passage à vide troublant, un cataclysme ayant renvoyé l'humanité des siècles voire plus dans son passé technique, scientifique,... Le Déluge est évidemment suggéré parmi quelques catastrophes planétaires susceptibles d'un tel effondrement.

Or, il semblerait bien que quelque chose s'est passé entre 12000 et 9000 ans en arrière. Les mythes, la géologie, la glaciologie, l'océanographie, l'archéologie et j'en passe parmi tant d'autres disciplines rigoureuses et reconnues attestent de chambardements cataclysmiques en ces temps pas si reculés que ça....

mardi 25 novembre 2014

Un ancêtre de plus en Espagne...

Ci-dessous, le lien vers un article de la rubrique Science du New York Times de décembre 2013.
Afin de vous donner un avant-goût, l'article rapporte la découverte d'ossements d'hominidés datant de 400.000 ans, trouvés en Espagne. L'analyse de l'ADN d'ossements aussi anciens rendue possible depuis quelques années, grâce notamment à l'Institut Planck de Leipzig, démontre qu'il ne s'agit pas d'un Homo Sapiens, ni d'un Néandertal, ni même d'un homme de Denisova.
Plusieurs espèces d'hominidés ont bel et bien cohabité sur notre planète, et outre le fait que cela remet en cause la théorie linéaire darwinienne, cela renvoie l'Histoire de l'humanité des centaines de milliers d'années voire des millions plus loin dans le temps qu'admis actuellement !...

http://www.nytimes.com/2013/12/05/science/at-400000-years-oldest-human-dna-yet-found-raises-new-mysteries.html?ref=science&_r=1&

lundi 24 novembre 2014

L'univers avant le circuit électrique

En 2009, la sonde Herschel de l'ESA fut envoyée dans l'espace, à 1,5 millions de kilomètres, côté opposé au soleil, car l'idée était de permettre à son télescope de réaliser des observations sur une  gamme du spectre lumineux, qui va de l’infrarouge aux longueurs d’onde submillimétriques, (...)encore peu explorée car inaccessible du sol. Cela nécessite non seulement de refroidir l’instrument à des températures cryogéniques, mais aussi de refroidir le télescope. Herschel a eu des prédécesseurs comme le satellite européen ISO1, plus récemment l’américain Spitzer. Mais la grande nouveauté avec Herschel, c’est son télescope de 3,5 m de diamètre, qui est le plus grand jamais réalisé pour une application spatiale. (source CNES)
Les clichés que la sonde a renvoyé sur Terre sont tout simplement prodigieux, à l'instar de celui ci-dessous, où une chaîne de production d'étoiles dans la constellation du Petit Renard :

Chaîne de production d'étoiles dans la constellation du Petit Renard. Crédits: ESA/Hi-GAL Consortium.
Source CNES

Lancée en 1997 par la NASA, la sonde Cassini-Huygens avait pour but d'observer Saturne et ses lunes. Toujours en activité, ses clichés sont prodigieux :

Les éruptions d’Encelade
Source CNES

Les éruptions d’Encelade

8 août 2011
Cette image a été prise par la sonde Cassini, le 25 décembre 2009. Le Soleil fait apparaître 4 puissants jets de matière, au pôle Sud de l’astre, qui pourraient s’apparenter à des geysers terrestres.
Encelade, l’un des 62 satellites naturels de Saturne, le 6e par la taille, pourrait abriter de l’eau liquide sous sa surface. Elle s’échapperait par endroits sous forme de vapeur d’eau mélangée à des sels au rythme de 250 kg/sec.
Sur cette image réalisée à 617 000 km de distance, chaque pixel représente 4 km. Encelade tourne autour de Saturne au sein de l’anneau le plus externe et le plus ténu de tous, appelé anneau E. Ce dernier serait alimenté en permanence en particules grâce aux « éruptions volcaniques » actuelles (ou récentes) d’Encelade.
Le satellite européen Herschel a montré que 3 à 5 % de cette eau tombait dans l’atmosphère de Saturne. Cette découverte a enfin permis d’élucider l’abondance anormale de l’eau dans les nuages de Saturne. C’est la 1ere fois que l’on met en évidence la contamination d’une planète par l’une de ses lunes.
Encelade est un des 4 seuls objets du système solaire (avec les satellites Io de Jupiter, Triton de Neptune et la Terre) sur lesquels des éruptions ou des éjections de matière ont pu être directement observées. (source CNES)

Ou bien ce cliché de Téthys où l'on distingue aisément l'énorme cratère d'impact nommé Odysseus :

 The Great Basin
Source NASA

Ou bien encore Mimas exposant les stigmates d'un impact similaire à celui de Téthys, ici vue par le profil des sommets des remparts du cratère l'ayant déformée et aplatie, cratère qui porte le nom de Herschel :

Mimas, lune aplatie
Source CNES
Quel media de grande diffusion nous a retransmis ces clichés ? Combien de professeurs en ont fait état à leurs élèves ? Je ne me fais pas d'illusion, hélas ! L'astronomie, la cosmologie, l'astrophysique sont des sciences peu abordées.
Une étude fut réalisée par des chercheurs anglais récemment, portant sur les raisons du désamour des étudiants envers la physique et plus précisément des étudiantes. L'opposition garçon-fille n'était pas, à mon sens, le plus probant dans les résultats annoncés, mais ce qui en ressortit fut, et applicable aux deux sexes - ce qui est bien plus intéressant -, qu'il était indéniable que la physique était mal abordée dès le départ au collège, et qu'au lieu de tenter de démontrer comment fonctionne un petit et ridicule circuit électrique à l'aide d'une pile de 9 volts, il vaudrait mieux inverser la tendance et la progression pédagogique en commençant par expliquer les lois physiques de l'univers. De l'infiniment grand au plus petit et non l'inverse. Je suis intimement convaincu que cela créerait des engouements et des aptitudes scientifiques plus nombreux.

Un historien en proie aux media

J'ai regardé récemment la rediffusion sur internet d'un passage d'une émission dans laquelle l'historien Franck Ferrand était interviewé. Il s'agit d'un historien qui a pour habitude d'aller à contre-courant de l'histoire établie, et ses deux derniers ouvrages l'attestent : le premier a pour propos de dénoncer la supercherie d'Alésia, qui ne se trouve pas, selon lui, en Bourgogne mais dans le Jura, dénonçant par la même occasion le mercantilisme autour du site touristique financé par des fonds publics ; le second nous montre un François 1er bien moins brillant que ce que les historiens veulent bien nous faire croire.
Ce genre de personnage me plait, j'en conviens, d'autant que la façon dont il se fait conspuer par le  journaliste pseudo-omniscient très vantard me confirme que les media sont à la botte de lobbies. Le journaliste en question s'adresse avec mépris et moquerie à l'historien, lui affirmant, en résumé, qu'il a tort, qu'il fait de l'histoire-spectacle, avec pour seul argument que la plupart des spécialistes sont d'accord les uns avec les autres et ne partagent pas les théories de son invité.
Quelle maîtrise du sujet, quel argumentaire, quelle ouverture d'esprit ! Ce qui me chagrine, c'est que le journaliste en question est très écouté sur les ondes et depuis quelques années à la télévision.
Vous auriez beau lui démontrer par des preuves irréfutables une vérité non-encore admise par les collèges académiques, lui rappeler que ce genre d'affaires est arrivé des centaines de fois dans l'histoire, cet homme a une telle notion de ses compétences et paradoxalement de l'impossibilité pour lui de rencontrer quelqu'un capable de révolutionner quoi que ce soit qu'il refuserait la vérité la plus criante.
Des gens que je connais n'achèteront pas mon livre, non pas parce que cela ne les intéresse pas, car ils pourraient tout à fait s'offrir un livre avec le même sujet et le même texte oserai-je dire, mais à la seule condition qu'il s'agisse d'un auteur ne faisant pas partie de leur entourage. Ainsi, contradictoirement, il existe une défiance des gens à l'égard de leur entourage, défiance sourde qui réfute toute possibilité qu'un de leurs proches sorte du lot. Serait-ce une forme de complexe d'infériorité déporté ? Le journaliste mentionné plus haut doit en souffrir violemment...

dimanche 23 novembre 2014

Pluton et planètes naines, science et media

Je fais partie de ceux qui regrettent le déclassement de Pluton en planète naine. En 2006, l'Union Astronomique Internationale en décida ainsi, invoquant que la neuvième planète de notre système solaire ne répondait pas à un des cinq critères requis pour mériter le statut de planète, en l'occurrence de n'avoir pas su "nettoyer" son proche voisinage, son satellite Charon n'étant pas à proprement parler un satellite car les deux planètes naines (car c'est ainsi qu'on les nomment désormais) orbitent autour du même point extérieur aux deux objets.

alt=Description de cette image, également commentée ci-aprèsLa découverte, l'année précédente, d'Eris (et son satellite Dysnomie), 3 fois plus éloignée du soleil que Pluton, faisant ainsi partie de la Ceinture de Kuiper, cette ceinture que l'on ne croyait constituée que d'astéroïdes biscornus au-delà de l'orbite de Pluton autour de notre étoile, étaya la décision de l'UAI quant au déclassement. Eris est plus grande que Pluton et une dixième planète n'était pas du goût de certains décideurs de l'institution ; si Eris, plus grande, se voyait refuser le titre de planète, il fallait déclasser Pluton.
De plus, au début du siècle, d'autres planétoïdes furent découverts, de taille honorable, presque aussi grands que Pluton : Sedna, Haumea (qui n'est pas sphérique), Makemake, Quaoar, Orcus, toutes faisant partie de la Ceinture de Kuiper. Trop de postulantes !

alt=Description de cette image, également commentée ci-aprèsRappelons qu'une planète naine, du nom de Cérès, est, elle, connue depuis le début du 19ème siècle, et se trouve bien plus proche de nous puisque évoluant entre Mars et Jupiter, dans la ceinture d'astéroïdes que l'on nomme la ceinture principale.




Bref, mon propos dans cet article est principalement de lister ces corps célestes remarquables dont la notoriété est quasi nulle. Au vu de la relative proximité de Cérès et de la taille d'Eris, ces deux dernières mériteraient, il me semble, un peu plus de considération, mais, et c'est là mon second motif pour la rédaction de cet article, à force de tergiverser, de confirmer pour infirmer dans la foulée, l'UAI dessert, il me semble, l'engouement que le système solaire et plus globalement l'univers seraient en droit de susciter.
Ces derniers jours, tout le monde est ébahi par la prouesse de Rosetta et de son robot Philae, et c'est louable, mais il y a fort à parier que les résultats d'analyse qui découleront du travail de la sonde et de son robot ne feront pas les grands titres des media. Ceux-là encensent les prouesses de l'homme mais négligent les merveilles bien plus déconcertantes encore de la nature.

jeudi 20 novembre 2014

Biskupin, Pologne

Tout le monde ou presque se fait une idée de ce à quoi ressemblait les cités romaines voire les grecques qui les ont précédées de peu, mais rares sont les personnes qui se font une représentation de ce que pouvait être une cité 800 ans avant JC. 
Dans la réserve archéologique de Biskupin, en Pologne,  se déroule un chantier de longue haleine et dont l'objectif est fascinant.
Sur les vestiges d'un village néolithique découvert en 1933, les responsables de l'open Museum de Biskupin ont entrepris la reconstruction de la cité de l'âge de fer à l'identique en utilisant les mêmes procédés et les mêmes outils que leurs ancêtres.
Le résultat est grandiose et impressionnant. Aujourd'hui, on peut revoir la cité de Biskupin, comptant à l'origine un millier d'âmes selon les estimations des spécialistes, ses rues pavées de bois, ses murs d'enceinte épais de 3 à 4 mètres et s'élevant à 6 mètres de haut.
Plus étrange est le fait que la cité fut abandonnée au VIème avant JC. La théorie la plus plausible est que les villageois ont laissé leur cité à cause de la crue du lac. Comme bien souvent, la nature et ses manifestations géologiques brutales se sont imposées aux habitats de l'homme...
Le lien vers le site officiel du museum :
http://www.biskupin.pl/asp/en_start.asp?typ=13&menu=143&strona=1&m=10&nazwa=303&schemat=0
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mercredi 19 novembre 2014

Pluralité des origines

La Royal Holloway de l'Université de Londres nous a récemment livré le fruit d'une étude sur le façonnage des outils de pierre par les hommes de la préhistoire.
Et une fois de plus, la théorie africaine est infirmée. Officiellement, ce sont nos ancêtres en provenance d'Afrique qui auraient apporté leur savoir au gré de leur migration en Eurasie. Or, la datation de 345000 ans environ des pierres façonnées sur le site de Nor Geghi en Arménie entérine la théorie d'une pluralité de lieux dans le monde où l'homme a su tailler techniquement les pierres.

Abydos



L'image ci-dessus est une photo du bas-relief le plus énigmatique d'Egypte. Il se trouve au niveau bas du temple d'Abydos, l'un des plus anciens du pays, en Haute-Egypte (sud du pays).
Je ne commenterai pas les représentations figurant sur le bas-relief, car elles sont suffisamment évocatrices, d'où l'énigme qu'elles posent de façon brutale.
Je tenais surtout à informer ceux qui ne le sauraient pas encore que les spécieux égyptologues ont une explication : à l'origine, les artistes avaient inscrit le nom du pharaon, puis, à la mort de celui-ci, grattèrent et superposèrent le nom du nouveau pharaon ; de là, par le jeu d'une incroyable coïncidence, les figures représentées sont apparues !
Dans le calme d'abord, j'arguerai que cette explication ne suffit pas à expliquer plusieurs figures problématiques, qui plus est regroupées sur le même pan de mur ; une figure tout au plus aurait pu être le fruit du hasard facétieux.
Avec moins de retenue, je dirai : de qui se moque-t-on ???

Fraude au Savoir


Dans le journal du CNRS, vient de paraître une étude sur les comportements frauduleux des chercheurs, en l'occurrence dans la branche biomédicale. C'est accablant, et ô combien révélateur de ce que je ne cesse de dénoncer : la transmission du savoir peut être tronquée, édulcorée, manipulée !
Quelques exemples de comportements répréhensibles :
Inconduite envers des collègues ou des étudiants : 13%
Omettre de transmettre des données contredisant ses propres résultats ou utiliser des données discutables : 19%
Changer son plan d'expérience ou les résultats d'une étude sous la pression d'un financeur : 21 %

Cette étude, portant sur 3 ans, est accablante, et nous révèle par ailleurs que le nombre de chercheurs confirmés ayant commis ces fautes est plus élevé que celui des chercheurs débutants !

La science, la recherche, et plus globalement les détenteurs de la connaissance ont dans leurs rangs des brebis galeuses prêtes à bafouer les faits, l'honneur, l'éducation et l'accès légitime au savoir pour de misérables considérations personnelles, financières, idéologiques !

Cela, hélas, ne fait que me conforter dans mon propos et dans la légitimité de mon livre, Lumière sur les Temps.

Dracula

Mon livre, Lumière sur les Temps a pour objectif de jeter un coup de projecteur sur certaines omissions délibérées ou non de l'Histoire officielle, mais également de lever le voile sur des faits qui ont été cachés ou oubliés par malveillance ou désinvolture.
Je ne m'y suis que peu attelé, cependant, à évoquer des personnages historiques. Certes, je consacre un chapitre à Colomb, liste quelques personnages équivoques, mais force est de reconnaître que je pourrais aisément rédiger un nouvel essai, cette fois sur des hommes et des femmes dont l'Histoire officielle malmène la postérité. L'idée me taquine, j'avoue.
Un homme, du XVème siècle, mériterait lui aussi tout un chapitre, car non seulement les historiens ont édulcoré ou omis son œuvre véritable, mais il fut de plus conspué par les chroniqueurs de son époque, et finalement, coup de grâce, transformé en un personnage mythique dont la sauvagerie et le diabolisme l'ont définitivement extrait des gloires de l'histoire de l'humanité auxquelles il aurait pu prétendre. Seuls les Roumains le célèbrent tel qu'il fut, en héros. Je me réfère, bien évidemment, à Dracula, ou plus justement, Vlad III, connu également sous le nom de Vlad Draculea ou Vlad Tepes, ce qui veut dire Vlad l'Empaleur.

Vlad Țepeș portrait du XVe siècle (château d'Ambras).Cet article ne sera pas un exposé abouti des réalisations réelles de Vlad Draculea, mais une invitation, pour ceux qui le liront, à rechercher par eux-mêmes. L'ouvrage le plus documenté et le plus sérieux, est celui qui a été rédigé par Matei Cazacu, historien spécialiste du monde byzantin et post-byzantin, des balkans, de la Roumanie, chercheur au CNRS :

L'Histoire du prince Dracula en Europe centrale et orientale au XVe siècle, édition critique, traduction, notes et commentaires, Genève, Droz, 1988

Brièvement, je soulignerai l'importance de Vlad Draculea dans la défense de la chrétienté face à l'ennemi ottoman, - ce qui est navrant (malgré la beauté de son livre) est de voir que Bram Stoker en a fait un monstre justement opposé aux valeurs et aux fondements du Christianisme !
Vlad Draculea fut également un fin stratège, ses troupes étant en nombre bien inférieur à celles de l'ennemi.
Vlad Draculea fut aussi une victime, car ses alliés (dont le grand Mathias Corvin) l'ont souvent trahi par crainte , jalousie ou cupidité.
Enfin, son surnom d'Empaleur est révélateur de la propagande dont il fut l'objet par les chroniqueurs russes et allemands, à des fins politiques. Notons, par ailleurs, qu'il n'était pas le seul à pratiquer le supplice du pal, et que seule l'exagération propagandiste dont il fut la cible lui fait mériter son surnom.

mardi 18 novembre 2014

Inversion des pôles

L'inversion du champ magnétique terrestre est un évènement majeur dans la vie de notre planète. La dernière inversion remonte, selon les scientifiques, dont ceux de l'illustre Université de Berkeley, à environ 786000 ans. Une corrélation avec le pic de gaz à effets de serre ayant eu lieu à la même époque ? A priori non ; disons qu'en ces temps reculés, la planète a manifesté simultanément quelques unes de ses forces les plus formidables.
Selon les mêmes chercheurs, aucune répercussion n'eut lieu sur les espèces vivantes. Ce qui est plus intéressant est que cette dernière inversion s'est déroulé en à peine 100 ans, ce qui est beaucoup plus rapide que ce qu'on pensait auparavant. D'où l'inquiétude naissante lorsque, selon certaines théories loin d'être farfelues voire admises par la plupart des scientifiques internationaux, on se rend compte que l'affaiblissement du champ magnétique depuis quelques années annonce très vraisemblablement le début de l'évènement, et si un petit siècle suffit à nouveau pour que l'inversion s'opère, nos enfants en seront probablement témoins. Le problème est que, de nos jours ou dans les décennies à venir, les répercussions seront formidablement plus terribles, perturbant voire annihilant tous nos systèmes électriques, électroniques, d'autant que le temps que l'inversion s'opère intégralement, notre planète sera exposée aux flux solaires dévastateurs.
La question se posera donc inéluctablement : comment une civilisation avancée résistera-t-elle à un chambardement pareil ?

samedi 15 novembre 2014

La Science, son Histoire, et les historiettes satellites

Philae s'est bel et bien posé sur la comète ! Un de ses harpons mal ancré et les deux autres moyennement, mais le robot de l'ESA est bien à la surface d'une comète, à 500 000 000 kms de nous, après des milliards de kms au cours d'un périple calculé magistralement par les scientifiques européens pour la plupart ! La science ne cesse de progresser, c'est tout simplement magnifique.
Moins magnifique, ce sont toutes les autres activités de l'homme qui, elles, s'infléchissent, comme l'éducation, le civisme, la morale ou les préceptes moraux, les arts, la philosophie, bref, la science seule ne saurait suffire à cautionner la débâcle du genre humain.
Je trouve très étonnant qu'aucun énergumène n'ait encore mis en doute l'authenticité de l'exploit, comme tant d'autres l'ont fait lorsque Apollo XI a aluni et deux hommes ont foulé la surface de la Lune. Certes, les USA devaient faire montre de leur supériorité sur l'URSS qui jusqu'alors leur avait damé le pion, certes la théorie de la supercherie ne remet pas en cause que l'homme est allé sur notre satellite naturel principal (pour info, nous en avons deux, l'autre étant Cruithne, mais sa révolution est tellement distordue et lointaine que personne n'en tient compte) mais seulement la date à laquelle il y est allé, certes Stanley Kubrick a été approché par la NASA mais pas pour échafauder des décors pseudo-lunaires qui allaient être diffusés à l'écran pour illusionner le spectateur lambda.
On nous cache suffisamment de choses pour ne pas avoir à en inventer d'autres et des pas sérieuses.
Cela m'évoque tous ces apprentis découvreurs de mystères dans l'espace ; tantôt la silhouette d'un anthropoïde sur la lune, tantôt une base extraterrestre sur cette même comète que Rosetta et son robot Philae viennent à peine d'aborder !

mercredi 12 novembre 2014

Philae en approche de la comète

L'Histoire de demain sera en partie composée des grands évènements d'aujourd'hui, c'est une évidence. Encore que je ne peux que rappeler que l'un des propos principaux de mon livre Lumière sur les Temps est la dénonciation de l'édulcoration ou de l'omission pure et simple de faits par idéologie, religion ou intérêt de tout autre instance qu'exclusivement scientifique !

A 17h10, heure française, Philae, le robot embarqué sur la sonde Rosetta, atterrira sur la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko. 


Après des années d'un périple conditionné par les attractions planétaires lui permettant de suivre son chemin jusqu'à sa destination, Philae posera ses pieds métalliques à Agilkia, nom donné en référence à l'île du Nil où les vestiges de Philae ont été déplacées lors de la construction du barrage d'Assouan.

La sonde de l'ESA, l'agence spatiale européenne, profite d'une publicité louable, éducative et offerte à tous. Il n'en fut pas toujours ainsi, et force est de constater que certains programmes spatiaux de différents pays du monde ne nous sont pas révélés. De quoi seront faits les récits que l'on transmettra aux étudiants dans 100 ou 200 ans ? Et n'oublions pas que l'Histoire racontée aux enfants américains n'est pas la même que celle transmise aux petits nord-coréens, ou même allemands, car même proche de nous, certains faits peuvent être interprétés et diffusés avec de notables différences...

dimanche 9 novembre 2014

Encore une démonstration de non-sens scientifique

Voici le titre et le sous-intitulé d'un article de la revue Nature datant du 19 novembre 2013 :

Mystery humans spiced up ancients’ sex lives

Genome analysis suggests there was interbreeding between modern humans, Neanderthals, Denisovans and an unknown archaic population.





 

samedi 8 novembre 2014

L'Europe n'est plus le seul berceau de l'Art

 Uma imagem geral de parte das pinturas
Des peintures rupestres ont, pour la toute première fois, été découvertes en Asie, sur l'île de Sulawesi, en Indonésie. Leur datation les situent il y a 40000 ans. Autrement dit, et c'est également en cela que ces peintures sont étonnantes, contemporaines des plus anciennes jamais découvertes, en Espagne, sur le site d'El Castillo, datant de 41000 ans !
Cette découverte, relayée par la prestigieuse revue Nature, est étudiée par l'équipe de Maxime Aubert de l'Université Griffith, en Australie.
Ainsi, le vieux continent que nous pensions être le berceau de l'art, le creuset des premiers artistes capables d'abstraction, partage désormais sa primauté.
De la même façon que l'humanité a pu naître plurielle et en divers endroits du monde, contrairement à ce que la théorie africaine officielle nous affirme avec pour seule preuve le fait que des fossiles d'êtres anthropoïdes n'ont pas été découverts hors d'Afrique, l'homme réalisait des œuvres d'art pariétal hors de notre Europe dont on croyait être le seul berceau, mais cette fois, la découverte de Sulawesi vient infirmer comme un coup de tonnerre les certitudes trop assurées.
Rappelons tout de même, comme indiqué dans Lumière sur les Temps, que des êtres anthropoïdes ont été découverts en Asie, plus précisément dans la péninsule siamoise, et bien plus anciens que leurs "congénères" africains (je précise qu'un article du CNRS en atteste par ailleurs, afin qu'on ne doute de mon assertion et ne la juge subjective et conjecturelle).
Maxime Aubert réalise des travaux d'exception avec son équipe, mais une de ses déclarations me laisse perplexe et nous renvoie à la théorie africaine des origines, avec toujours pour motivation un désir plus idéologique que scientifique, car la présentation d'une preuve par l'existence primera toujours sur  la déduction d'une preuve par la non-découverte :  il s'empresse de suggérer que des artistes contemporains de ceux d'El Castillo ou de Sulawesi ont pu réaliser des œuvres similaires en Afrique avant d'entamer leur migration hors du continent. Cette fois, la non-découverte ne semble pas être un frein ! Etrange... Et puis, outre cette litanie sur l'Afrique qui devient agaçante de générosité déplacée et finalement méprisante, pourquoi n'y aurait-il pas eu également de tels artistes sur le continent américain ? On sait désormais qu'en ces dates reculées les Amériques étaient déjà peuplées...

vendredi 7 novembre 2014

Neandertal ce mal-aimé, et pourtant...

La dernière étude parue sur le site néandertalien de Balzi Rossi, en Italie, vient de révéler que nos lointains ancêtres (encore que leur legs génétique soit très restreint chez les homo sapiens sapiens que nous sommes) organisaient leur habitation comme nous : une salle à manger, des chambres, une cuisine, etc.
A l'extérieur, l'agencement du "jardin" est également pensé selon les nécessités : zone de traitements des carcasses d'animaux, etc.

Une fois de plus, la preuve est faite que l'homme de Neandertal est loin, bien loin de mériter l'image de brute épaisse décérébrée qu'on lui octroie généralement, au profit de l'homo sapiens dont nulle preuve est faite encore d'un niveau supérieur d'organisation de son habitat.

jeudi 6 novembre 2014

Histoire du climat et alarme des media

En 2012, la fonte prodigieuse de la calotte glaciaire sur le Groenland laissait présager le pire et suscitait la panique chez tous les acteurs de la défense et de la préservation de l’environnement.

Voilà le type d'information alarmiste que tous les media de bon aloi, à savoir sensationnalistes et mercantiles, s'empressent de diffuser en décriant à pleins poumons que l'activité industrielle et polluante de l'homme fait courir un danger mortel à notre vie sur Terre. Ce qui est moins souvent relayé, ce sont les nuances apportées par certains spécialistes, telle la glaciologue Lora Koenig qui nous indiquait alors que le phénomène intervient tous les 150 ans en moyenne : 
 "La dernière ayant eu lieu en 1889, cet événement est bien au rendez-vous", a-t-elle dit. "Mais si nous continuons à observer ce type de fonte au cours des prochaines années, ce sera angoissant".

En 2013, la calotte glaciaire reprend 60% de son étendue, sans que l'on sache vraiment pourquoi.
La Nature aurait-elle tout simplement décidé de faire à sa manière sans daigner prévenir les éminents alarmistes, infirmant sans s'en préoccuper leurs théories cataclysmiques ?

Au milieu du 19ème siècle, le glacier de Chamonix était remonté au plus haut de mémoire d'homme.Il est aujourd'hui plus important qu'alors...

Le GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat) vient d'émettre une sonnette d'alarme dans son dernier rapport rendu public. En 2100, la température mondiale aura grimpé, en moyenne, de 4 degrés. La faute en est, selon eux, à l'émission massive de gaz à effets de serre. Or, cette corrélation est loin d'être une vérité scientifique, et ne s'appuie que sur un empirisme trivial qui nous fait assimiler la hausse de la température à l'effet de serre. Le GIEC nous révèle, paradoxalement, qu'une telle concentration de gaz à effet de serre ne peut être comparée en intensité qu'à celle ayant eu cours il y a 800000 ans ! A moins que le GIEC n'ait des informations fracassantes sur une humanité industrialisée en ces temps reculés, je ne vois pas en quoi l'activité humaine est coupable - tout au plus de créer des circonstances aggravantes. Rappelons, par ailleurs, qu'un pic d'une telle concentration est naturel tous les 100000 ans environ. Notre planète est gérée par la Nature qui lui imprime un cycle "respiratoire." Et les variations dont elle est capable ont parfois été bien plus brusques (20 à 100 ans), ce qui est bien plus rapide que les quelques 0,6 degrés gagnés en près d'un siècle.

Bref, l'étude scientifique de l'Histoire du climat est une chose sérieuse que les media et très probablement les historiens d'un proche lendemain contredisent sans vergogne à seul but sensationnaliste, lucratif et intéressé.

Que les institutions écologistes s'occupent plus des rejets massifs de déchets domestiques ou industriels qui polluent nos mers, nos rivières, nos forêts serait bien plus judicieux. Attention, les émissions de gaz massives des industries ne sont pas non plus anodines, et mon propos n'est pas de dire que ces émissions sont sans importance. Il faut cependant apporter la nuance suivante : ne pas confondre circonstances légèrement aggravantes et cause principale.
 

mardi 4 novembre 2014

Churchill, ce héros ?

Winston Churchill a toujours été considéré comme un grand homme d'Etat, l'un des principaux chefs et décideurs de la victoire contre l'Allemagne nazie, grand orateur aux fortes prises de position, bref, un héros libérateur contre l'oppresseur infâme et fasciste. Son penchant immodéré pour l'alcool est même devenu un sympathique trait de caractère. Etrange, Eltsine était acerbement critiqué ou tourné en ridicule, et à bon escient car que penser des capacités réelles de réflexion et de décision d'un chef d'Etat aux commandes d'une grande puissance lorsque celui-ci s'adonne allègrement à l'abus de boisson alcoolisée ?
Pour l'anecdote, encore que pas si anodine que ça, que penser également du prix Nobel de littérature qui lui a été décerné ?
Mais ni son alcoolisme ni sa probable usurpation du grand prix littéraire ne constituent  l'aspect le plus sombre de Churchill, parmi ceux que l'Histoire a enjolivés ou tout simplement ignorés.
Plus grave, en effet, furent son comportement et ses décisions funestes lors de la "bataille" de Mers El-Kebir, en Algérie. Finissant par douter ou feignant de ne plus être assuré de la ferme résolution de l'Amiral français, Darlan, de ne pas livrer sa flotte aux Allemands, la reddition française ayant déjà été signée, manigançant des rencontres entre officiers français et anglais sans efficacité et faisant preuve d'un mépris souverain pour l'opinion et le grade des officiers de la marine française, Churchill, qui n'a pu rallier les USA à sa cause, ces derniers refusant encore d'entrer en guerre, panique et craignant que les navires ne tombent aux mains des Allemands, préfère lancer l'assaut sur la flotte de Darlan, prise au piège et sans défense dans le port. Un véritable massacre, une effroyable exécution est alors perpétrée au nom de la liberté de l'occident face à la noirceur diabolique nazie.
Les historiens vont même, aujourd'hui, jusqu'à dépeindre Darlan comme un collaborateur assidu. L'Histoire officielle ne s'encombre pas qu'elle puisse paraître renégate, pourvu qu'elle démontre son total et finalement aveugle  assentiment dans la lutte contre l'ignominie nazie. Bien des mensonges et des omissions ont été et sont colportés et répandus avec pour seule dynamique une morale faite d'une surenchère de compassion, de contrition et de culpabilité !
Oui, Hitler s'est comporté comme un monstre, mais Darlan fut un homme d'honneur, un fier et loyal militaire au service de la France, et Churchill le bourreau rendu hystérique et sans compassion à l'origine de l'assassinat de centaines d'hommes faisant partie du même camp, animés par le même refus de l'oppression nazie !

Il y a 3 ans, Sciences humaines magazine

Dans l'édito du  numéro spécial "Les grands dossiers" fin 2011du magazine Sciences humaines, des dossiers me transportent de joie par leur intitulé :

la Chine s’est imposée, à l’exception d’une brève parenthèse de deux siècles, comme la principale puissance industrielle et commerciale de l’histoire ;
• l’Afrique est depuis bien longtemps entrée dans l’histoire ;
• l’Inde a pu être un temps l’atelier du monde ;

• des navigateurs du Pacifique, bien avant les explorateurs des grandes découvertes européennes, systématisèrent les expéditions en haute mer ;

• l’Amérique n’a pas été découverte par Christophe Colomb ;

• les échanges commerciaux, technologiques, biologiques ou religieux, ont conditionné l’évolution des sociétés bien avant l’âge moderne, quand certaines conditions étaient réunies ;

• d’autres espèces humaines, aujour­d’hui éteintes, ont colonisé l’écoumène avant notre espèce dite sage ;

• les contraintes environnementales ont souvent dicté le cadre des possibles destins des civilisations ;

• et le futur reste à écrire… 


Il est par ailleurs rappelé que l'Histoire a trop longtemps été euro centrée, ce qui est bien vrai, en tous cas chez nous, en occident, car les Chinois, les Indiens, les Vietnamiens, et bien d'autres, l'Histoire mondiale a été entrevu et transmise selon leur propre prisme et suivant leurs intérêts certainement tout aussi partiaux que les nôtres.

Ainsi, quelques tentatives d'élargir le spectre de l'Histoire telle qu'elle devrait nous être contée ont heureusement toujours émaillé le cours de l'enseignement de l'histoire de notre monde. Bizarrement, ce ne sont pas ce type d'essais en marge qui raflent la mise, et l'Histoire reste une histoire scrupuleusement dévoilée dans un cadre académique, lente à la correction, réfractaire à l'évolution.

Naïa, Béring, rien ne change...

Dans le magazine Pour la Science, un article relate la découverte de ce qui est présenté comme le plus vieux squelette humain des Amériques, âgé de 13000 ans. Baptisée Naïa, car il s'agit des restes d'une jeune femme, ses ossements furent analysés, et le résultat fut qu'il est établi que ses caractéristiques génétiques correspondent et démontrent que son origine était asiatique. L'auteur nous rappelle la théorie de l'invasion  du continent américain par le détroit de Béring émergé il y a 20000 ans.
Tout cela est fort intéressant, d'autant qu'une équipe pluridisciplinaire fut à l'œuvre dans l'étude, ce qui est très heureux, louable et judicieux.
Mais le problème est : qu'en est-il du peuplement plus ancien attesté des Amériques ? Quand va-t-on cesser de considérer l'origine géographique du détroit de Béring comme la seule origine du peuplement d'un vaste continent dont divers sites nous démontrent avoir été façonnés par l'homme bien avant les 20000 ans annoncés ?
Soit, l'étude des restes de Naïa est plus qu'intéressante, mais il est dommageable et erroné d'en déduire l'origine seule et unique du peuplement du continent américain, dans le mépris total de preuves émises par d'autres scientifiques tout aussi sérieux.
En Histoire comme en sciences, il faut de la nuance, de la curiosité, une acuité pluridisciplinaire et un zeste d'audace et d'aptitude à la contestation !

Archéologie et géologie

Une forêt vieille de plus de 50000 ans vient d'être découverte au large de l'Alabama, dans le golfe du Mexique.
A dix-huit mètres de profondeur, des plongeurs eurent la stupéfaction de découvrir, presque totalement ensevelie sous les sédiments, une forêt de cyprès que l'élévation du niveau des mers a englouti il y a des dizaines de milliers d'années.
Les scientifiques estiment que l'ouragan Katrina de 2005 est à l'origine de la facilitation de la découverte.
Encore une fois, je ne puis qu'abonder dans l'idée qu'en un passé pas si lointain mais plus lointain que celui auquel on octroie une ère de civilisation humaine, des terres très probablement habitées furent immergées. Le golfe du Mexique recèle suffisamment de merveilles archéologiques pour que la logique soit de rechercher sous le niveau de la mer des traces d'un passé humain inconnu. Le Mur de Bimini aux Bahamas, sous les eaux aujourd'hui, n'a toujours pas été assimilé à une autre culture que l'inca, alors qu'il lui est bien antérieur. Rappelons-nous que les Incas reconnaissaient eux-mêmes avoir investi des structures existantes lors de leur développement.
La pyramide de Cancun surplombe la mer au bord d'une falaise : il est plus qu'évident que sa position initiale ne pouvait être en un tel lieu, au vu de la construction des cités maya dont elle dépendait.
Est-ce donc si difficile pour les chercheurs de prendre en compte les chamboulements géologiques ayant changé, détruit, déplacé, englouti, surélevé les édifices de nos ancêtres ?
Bien plus proche de nous dans le temps et la distance, la Tour de Bélem à Lisbonne est naturellement accrochée aux marges de l'estuaire du Tage ; mais avant 1755, date du terrible tremblement de terre qui dévasta la capitale portugaise, cette même tour se trouvait en plein milieu des eaux, dans l'estuaire !!

Ce qu'on enseigne aux enfants...

En CE2, l'instituteur d'une école primaire publique a expliqué à sa classe que les Homo Sapiens avaient éradiqué les Néandertaliens par la force, tellement supérieurs qu'ils étaient.
Depuis quelques années, et surtout depuis les travaux du célèbre généticien Svante Paabo de l'Institut Planck de Leipzig, on sait que c'est faux, et que c'est le jeu de l'hybridation par croisement naturel qui a fait disparaître Néandertal et légèrement muter Homo Sapiens dont la population était dix fois plus importante.
Qu'un instituteur se cantonne à transmettre le programme qu'on lui indique est une chose, encore qu'il me semble qu'un aparté rectificatif eut été louable et sans effet perturbateur pour les élèves ( bien au contraire, car susciter la réflexion chez les enfants est préférable à leur farcir le crâne d'informations sans contestation possible) ; que l'éducation nationale ne change rien dans les programmes est autre chose, nettement plus répréhensible et dommageable, d'autant que l'institution ne se gêne pas pour apporter des modifications fréquentes, parfois tous les 2 ans, impliquant une refonte mercantile des manuels scolaires !

Pour vous procurer le livre

Amer constat : des libraires hésitent voire refusent de commander le livre car, selon eux, il est compliqué de se le procurer auprès de mon éditeur, Edilivre. Ayant moi-même été libraire pendant au total plus de quinze ans, je puis vous affirmer que certains libraires font preuve de peu d'effort.
Un ami s'est même vu refuser une commande dans un magasin Fnac. Il est rentré chez lui et l'a commandé sans problème sur le site internet de l'enseigne, fnac.com.

Certains libraires font le jeu d'internet qu'ils disent pourtant les mettre en péril !....

Bel exemple de contre-vérité dans la vie de tous les jours aussi, pas que dans l'Histoire et l'Histoire des Sciences ....