Les réalisations industrielles et hydrauliques, le déboisement, le défrichage des terres vierges, l'usage des produits chimiques, toxiques - tout cela transforme, sans contrôle, notre habitat. (...) Nous rejetons dans l'air et dans l'eau d'énormes quantités de déchets industriels nocifs. Le seuil de sécurité ne sera-t-il pas franchi ? Le dioxyde carbonique issu de la combustion du charbon altère les propriétés calorifuges de l'atmosphère. Tôt ou tard ce sera dangereux. Mais nous ne savons pas quand. Les toxiques chimiques, utilisés en agriculture contre les parasites, pénètrent dans l'organisme humain ou animal. Ils agissent dangereusement sur le cerveau, le système nerveux, les organes générateurs du sang, le foie, etc. Là aussi, le seuil de sécurité peut être facilement franchi, mais cette question est encore peu étudiée et les processus difficilement contrôlables. (...)
Je pourrais mentionner aussi le problème des détersifs, des déchets radioactifs, de l'érosion et de la salinité croissante des sols, des l'inondation des terres arables, de déboisement, de la destruction des oiseaux et animaux utiles et d'autres cas de dégradations stupides pour de simples intérêts locaux, temporaires, égoïstes, (...)
Ce texte, brutal par ses révélations et ses analyses, visionnaire et courageux car rédigé en 1968, a pour auteur Andrei Sakharov.
Dans un de mes précédents articles, j'évoquais l'alarmisme démesuré de certaines organisations environnementales, et tiens, là, à préciser ma pensée. Il est évident que l'homme abîme sans vergogne sa planète, lui inflige une pollution formidable par son ampleur et mesquine par ses raisons, et le fait, comme évoqué dans mon article plus ancien, que les glaces du Groënland ou de glaciers tel celui de Chamonix semblent diminuer ou s'épancher sans corrélation apparente avec les excès de l'activité humaine, n'invalide en rien les dégâts que l'humanité cause à notre Terre. Comme bien souvent, il faut juste faire preuve de recul et de nuance avant d'avancer certains arguments bancals.
A la lecture d'un passage de ce texte, lorsque l'auteur évoque le déboisement et le défrichage des terres vierges, il me parait que la justice prétendûment internationale se disperse en cherchant à sanctionner, et ce n'est qu'un exemple, la Russie pour son action en Ukraine, au titre des libertés et de l'intégrité physique des individus, tandis qu'elle ferme les yeux sur l'abominable destruction de la forêt amazonienne, le plus grand poumon de notre planète, dont la disparition galopante affecte l'humanité tout entière, et ce, pour de viles raisons mercantiles.
Combien de mystifications jalonnent notre connaissance du passé du monde, et surtout combien de non-dits dont la révélation dépasserait l’entendement et ébranlerait l’histoire telle qu’elle nous est contée !
Notre planète nous expose les stigmates d’un passé bien plus riche que celui dépeint par les institutions censées transmettre et diffuser le savoir.
Lumière sur les Temps a pour objectif de jeter un coup de projecteur sur des zones d’ombre de l’histoire non explorées par malveillance, incurie, idéologie ou frilosité.
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