Combien de mystifications jalonnent notre connaissance du passé du monde, et surtout combien de non-dits dont la révélation dépasserait l’entendement et ébranlerait l’histoire telle qu’elle nous est contée !

Notre planète nous expose les stigmates d’un passé bien plus riche que celui dépeint par les institutions censées transmettre et diffuser le savoir.

Lumière sur les Temps a pour objectif de jeter un coup de projecteur sur des zones d’ombre de l’histoire non explorées par malveillance, incurie, idéologie ou frilosité.

mercredi 14 janvier 2015

Le littoral archéologique

Un communiqué de presse de l'Ifremer (Institut Français de Recherche pour l'Exploitation de la Mer) datant du 27 octobre 2014, nous révèle qu'un nouveau rapport de l' European Marine Board* recommande de développer l'exploration de vestiges préhistoriques enfouis au fond de la mer, suite au changement du niveau de la mer.
En voici un passage qui me ravit :

Pendant les périodes glaciaires successives du dernier million d'années, le niveau de la mer a chuté à plusieurs reprises, parfois jusqu'à 120m. A certaines périodes, l'Europe a ainsi vu sa surface du plateau continental exposé augmenter de 40 %; un terrain qui a été occupé progressivement par la végétation, la faune et les humains. Par conséquent, beaucoup de vestiges préhistoriques se trouvent maintenant sous l’eau. Il y a 1,8 millions d'années, les préhumains ont peuplé les côtes de la mer Noire, puis les côtes du nord de l'Espagne il y a plus de 1 million d’années et les côtes de la Grande-Bretagne il y a au moins 0,8 million années. Dans ce contexte, les premières routes reliant l'Afrique à l'Europe ainsi que les zones où nos ancêtres ont survécu aux multiples périodes glaciaires sont aujourd'hui recouvertes par la mer.
Plus de 2.500 assemblages d’artefacts préhistoriques submergés, dont l'âge varie de 5.000 à 300.000 ans, ont été trouvés dans les eaux côtières et en pleine mer à travers l'Europe. Seuls quelques-uns ont été correctement cartographiés par des plongeurs, ou évalués pour la conservation ou l'excavation. Ces vestiges contiennent des informations précieuses sur l’ancienne navigation maritime, les structures sociales et les technologies d'exploitation des ressources côtières, avant l'introduction de l'agriculture, il y a environ 10.000 ans.


Tout cela est de bon augure, et vient confirmer la nécessité d'étendre les recherches puis les fouilles archéologiques en des zones non seulement nouvelles mais dont l'emplacement supposé répond à une logique de recherche scientifique.

*Le European Marine Board (www.marineboard.eu) fournit une plate-forme pan-européenne pour ses organisations membres. L’objectif étant d’élaborer des priorités communes, faire avancer la recherche en sciences marines et de combler le fossé entre la science et la politique, afin de relever les futurs défis et les possibilités d’avenir dans le domaine des sciences de la mer. Créé en 1995, EMB facilite la coopération renforcée entre organismes européens impliqués dans les sciences marines (instituts de recherche, agences de financement de la recherche, réseaux nationaux des universités) et oeuvre pour le développement d'une vision commune sur les priorités de recherche et les stratégies des sciences marines à l’échelle européenne. En 2014, EMB est composé de 35 organisations membres, issus de 18 pays. Une collaboration étroite est menée avec l'European Science Foundation (www.esf.org).


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