J'ai par erreur effacé ce commentaire, mais je le retranscris intégralement ci-dessous :
l'objet, qu'on entend de loin, a peut-être une vraie valeur de prestige. on peut tout à fait imaginer que c'était un signe extérieur de richesse et de puissance (on l'entend approcher, et du coup l'on sort pour l'accueillir). c'est conjectural, bien sûr, mais ça ne me semble pas absurde : on peut le rapprocher de la culture dite "des gobelets campaniformes" (je ne sais plus si c'est fin du Néolithique ou début du Bronze) dans laquelle certains gobelets de céramique à la forme et à l'ornementation particulière étaient présents dans les tombes des chefs et eux seuls. le cas est d'autant plus intéressant qu'on retrouve de tels gobelets dans des tombes ressortant à des cultures matérielles relativement différenciées par ailleurs.
Cher Alex, auteur de ce commentaire, l'examen critique et le commentaire érudit sont des denrées savoureuses pour moi. Ces derniers auraient même pu laisser transparaître une analyse contradictoire, je ne m'en serais que nourri et poursuivrais mes investigations plus avant encore. Or, outre le fait qu'il ne te paraisse pas absurde qu'un grelot même sophistiqué prime sur des bijoux, la comparaison avec des objets de céramique dont l'usage, la fabrication et la fréquence sont si différents me semble être hors sujet, non avenue, d'autant que des céramiques faisaient également partie du dépôt trouvé dans la Sarre, placés selon le degré d'importance bien en-dessous du prétendu grelot.
L'érudition au service du recoupement d'information oui, l’érudition pour elle-même non.
Je réaffirme mon plus vif intérêt pour les commentaires et les critiques, même contradictoires ou négatives, car ce n'est pas moi, luttant contre les idées préconçues et arrêtées, qui vais me formaliser de contre-expertises.
Le grelot élaboré reste encore de nos jours un symbole de prestige : voir les histoires de Rolex.
RépondreSupprimerL'ancêtre de la Rolex aurait plutôt été le cadran solaire, mais bon. Séguélix et Sarkozix auraient eu plus de mal à afficher leur réussite.
RépondreSupprimerAvec ce type de raisonnement, on finira par dire que la tombe découverte en Sarre était celle d'un pompier de l'époque ; le tinitinnabulum en guise de sirène, l'épée pour les haches, etc...
Là, il s'agit d'avoir une approche enthnologique. Les "symboles de puissance", dans toutes les sociétés, sont souvent des objets dont le caractère pratique est subordonné à l'ostentation. c'est la rosette de la Légion d'Honneur ou la Rolex, de nos jours, c'était la barbe postiche de Pharaon, ou des armes de parade (culture néolithique dite "de la hache de combat", mais aussi épées d'académiciens et épées de sacre des rois). Le placement du grelot au sommet de la pile me semble justement relever de cette logique. le fait que l'objet soit bruyant peut le rapprocher des gongs ou des cloches que l'on sonnait à l'approche de potentats orientaux pour que les sujets puissent se prosterner d'avance.
RépondreSupprimerle fait de s'affubler de quincaillerie grotesque et inutile pour se donner de l'importance est une des données de base de l'humanité, quasi universelle, des colliers monétaires de cauris, sur les rivages de l'océan indien aux chaînes en or des clips de rap.
Tout ça est fort intéressant, mais ne confirme ni n'infirme l'usage du dit tintinnabulum. Gong sophistiqué de parade ou objet technique, son emplacement dans la tombe reste le même, avec sa valeur et son message.
RépondreSupprimerBref, beaucoup d'informations pour défendre une idée bien arrêtée, trop arrêtée peut-être ?