Rayonnant autour de sa tête, des représentations zoomorphiques.
Au Musée national d'Archéologie, Anthropologie et Histoire du Pérou, dans la salle Huari, des urnes, oeuvres d'un peuple dont l'essor se répandit sur tout l'Altiplano communiquant ainsi avec ses voisins, représentent la même "divinité", dénommée alors Dios de los Baculos (Dieu des sceptres ou des bâtons).
On y voit donc les mêmes figures zoomorphiques et anthropomorphiques rayonnant autour de la tête du "dieu". Les figures anthropomorphiques sont par ailleurs celles que l'on dénotent mieux en rapport avec celles de Tiahuanaco, plus érodées.
Mais les personnages étonnamment souriants ne représenteraient-ils pas plutôt les pumas gris des mythes du lac Titicaca ? Ceux que les dieux dépêchèrent dans le but d'exterminer les hommes ayant voulu gravir la montagne sacrée afin de se rapprocher des dieux ? Le sourire ainsi apparent n'étant que la représentation graphique de la gueule du fauve ?
Autour du crâne et de pumas, oiseaux et végétaux ornent et figurent la puissance spirituelle et divine du personnage central.
Chez d'autres cultures, une auréole aurait eu le même usage, ou des tracés géométriques évoquant un rayonnement comme dans les pétroglyphes préhistoriques d'Italie dont j'ai fait mention dans un article plus ancien. Dieu de la terre ?
Les mêmes oiseaux et pumas pendent à la ceinture du dieu. Il les commande et les possède. A Tiahuanaco, les scientifiques ont cru déterminer que le fronton de la Porte du Soleil était un calendrier agricole. Peut-être... Là est toute la difficulté de l'interprétation du passé lointain.
Je ne peux que me répéter en disant qu'il faut, pour analyser les sites mystérieux, des équipes qui soient pluridisciplinaires (ingénieurs civils, chimistes, géologues, archéologues, historiens, etc) et recourir systématiquement à des études comparatives. Pour preuve, je n'ai jamais vu de rapprochement entre les deux oeuvres que je viens de mettre en balance.
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