Combien de mystifications jalonnent notre connaissance du passé du monde, et surtout combien de non-dits dont la révélation dépasserait l’entendement et ébranlerait l’histoire telle qu’elle nous est contée !

Notre planète nous expose les stigmates d’un passé bien plus riche que celui dépeint par les institutions censées transmettre et diffuser le savoir.

Lumière sur les Temps a pour objectif de jeter un coup de projecteur sur des zones d’ombre de l’histoire non explorées par malveillance, incurie, idéologie ou frilosité.

jeudi 19 mars 2015

Anthropocène

Une commission très officielle et très sérieuse, constituée de chercheurs américains, se pose la question d'entériner ou non le terme d'Anthropocène en tant que période géologique caractérisée par l'empreinte humaine, cette dernière représentant ainsi une partie de l'holocène.
Le débat est houleux, attisé notamment par des géologues peu enclins à établir une réelle et notable affectation stratigraphique à l'échelle géologique dont l'origine serait humaine.
Mais le débat ne confronte pas uniquement les géologues aux partisans d'une formalisation terminologique officielle de la présence humaine, car au sein même de du groupe de ces derniers, les avis s'affrontent pour déterminer le début de cette ère.
Ainsi, pour certains, 1945 serait une date judicieuse du fait de la première explosion nucléaire qui propulsa dans l'atmosphère des éléments radio actifs jusqu'alors inédits en ces quantités, et brutalement.
Pour d'autres, il faudrait remonter au XVIème siècle du fait de la baisse drastique de CO2 qu'ils assimilent à la disparition rapide de millions d'Indiens d'Amérique, victimes de la barbarie occidentale. Cette proposition, et il est intéressant de le souligner, a ravivé un débat hystérique existant en Amérique du Nord sur la cause réelle de la disparition des indigènes (épidémies pour certains, tueries des colons pour d'autres, le tout dans un climat où les seconds affirment l'existence d'un génocide tandis que les premiers crient au scandale car il serait inadmissible de comparer, allez savoir pourquoi, la disparition des Amérindiens avec la Shoah, d'autant que l'idée de culpabilité historique leur semble follement insupportable).
Enfin, pour d'autres, les débuts de l'agriculture serait une date judicieuse, l'augmentation des taux de méthane dans l'atmosphère enregistrée il y a environ 5 à 6 milliers d'années coïncidant avec le développement de l'élevage et de l'agriculture. Notons, et c'est là aussi fort intéressant, qu'un pic tout aussi important de taux de méthane eut lieu entre 9000 et 11000 ans avant notre ère. Or, voilà une époque que je ne cesse de considérer comme ayant été fort probablement la période des vrais débuts de la civilisation humaine sur notre planète (Gobekli Tepe en est une illsutration).

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